Jockey : un métier difficile qui demande une grande discipline.
Pour pratiquer ce métier, le diplôme d’une licence de jockey est obligatoire, elle est délivrée par France Galop.
La plupart des jockeys ont intégré l’AFASEC (Association de Formation et d’Action Sociale des Écuries de Courses).
Le métier de jockey est difficile aussi bien physiquement que mentalement. Il demande une grande condition physique mais également beaucoup de rigueur. Il se doit également d’être très disponible et de disposer d’une grande mobilité géographique.
C’est également une vraie lutte avec la balance.
Le poids étant imposé, l’hygiène de vie doit donc être irréprochable. Beaucoup se rendent par exemple au sauna lorsqu’il n’arrivent pas à stabiliser leur poids.
Avant la course, le jockey doit se peser dans la salle des balances avec sa tenue de course et en fin de course s’il finit dans les sept premiers.
Au Galop: le poids du jockey se situe en moyenne entre 49 et 55kg (à l’exception des apprentis qui bénéficient de remise de poids). Le poids moyen est de 52 kg.
La différence entre les jockeys
Être à l’écoute de son cheval est une qualité de base pour un bon jockey.
Celui-ci sentira dés le début d’une course suivant le comportement de son cheval et ensuite suivant son placement quelle tactique il devra adopter.
Seul un jockey expérimenté sera en mesure d’emmener son cheval à la victoire lors de situations difficiles, il saura s’adapter au parcours et prendre les décisions au bon moment.
L’assurance, la capacité d’adaptation et d’improvisation font souvent la différence entre les jockeys.
Christophe Soumillon : le sang-froid par excellence.
En 2010, lors de la Grande Course de Haies d’Auteuil, il a réalisé un véritable spectacle avec Mandali. Il est parti en tête, seul tout au long de la course et a laissé sur place tous ses concurrents, gagnant avec plus de 200m d’avance.
Bartabas, propriétaire de Mandali avait confié : « C’est un véritable génie tactique … Il se rend compte de ce qu’il a dans les mains. (…) Là, il est entré dans la légende !.. ».
Thierry Jarnet, lors du Prix de L’Arc de Triomphe 2013, avait hérité de la corde 18 avec Trêve. En queue de peloton, il a su l’emmener à la victoire. Il a économisé dans un premier temps sa pouliche et il a avancé au moment où il l’a sentie bien. Elle s’est ensuite envolée, devançant de cinq longueurs le japonais Orfèvre.
Grégory Benoist dans le Prix de Diane (2014) a terrassé l’opposition avec Avenir Certain.
La course était rythmée. Grégory Benoist a su attendre, la pouliche ayant besoin d’un parcours caché pour sortir au bon moment sa pointe de vitesse. Il l’a décalé au moment opportun et a volé vers la victoire dans les 200 derniers mètres.
L’anecdote
Une petite anecdote pour montrer jusqu’où va la concentration des jockeys et sans moquerie.
Le 23 avril 2015 sur l’hippodrome de Cantorbéry, à Melbourne (Australie), le jockey Blake Shinn perd son pantalon en début de course.
Il finit malgré cela deuxième avec Miss Royale…
Il confiera après la course: « Mon pantalon a commencé à descendre dès le départ de la course et je n’ai rien pu faire pour le remonter, rigolait-t-il à l’arrivée. J’étais plus préoccupé par la course que par mon pantalon. Je pense que beaucoup de gens vont rire de cette scène mais au moins ils ne pourront pas dire que je n’étais pas concentré. »