Les courses hippiques: tricheries ou pas
Dans l’histoire des courses, les courses truquées, les « magouilles », les « arrangement » ont existé … désormais des commissaires sont chargés de veiller à la régularité et à l’application du code des courses.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Auparavant… quelques exemples …
Les professionnels n’indiquaient pas lorsqu’un cheval était déferré, ils pouvaient changer d’avis jusqu’à 30mn avant le départ ( ce n’est plus le cas aujourd’hui), alors que la donne change bien entendu dans cette configuration. Un cheval qui n’a pas l’habitude d’être déferré sera plus performant. Le fait de déferrer permet au cheval d’être plus « léger », de mieux sentir la course avec ses sabots, il est alors plus souple dans ses allures et court plus vite.
Un procédé utilisé, était également de changer la veille d’une course le sang du cheval par deux perfusions, une qui aspirait le sang et l’autre qui redonnait à l’étalon un sang nouveau carrément oxygéné, ce qui donnait au cheval une vitalité, une force incroyable. Cela n’est plus possible bien sûr aujourd’hui, les contrôles sont très strictes.
Un autre système utilisé, était de faire courir un cheval à la place d’un autre. Désormais, les chevaux ont leur carte d’identité, une puce électronique est implantée dans l’oreille du cheval.
Piégé à son insu : Jean-René Gougeon, dit « le Pape » s’est fait pieger en drivant Pierre et Paul, un cheval appartenant à Pierre-Désiré Allaire. Sachant qu’il etait inutile de demander à Jean-René Gougeon de « bigorner » ce qu’il aurait refusé, ils ont tout simplement ferré le cheval à l’envers… Le cheval, bien sûr, ne put faire l’arrivée. « Ne me faites plus jamais ca », en grand professionnel, Jean-René Gougeon avait évidemment comprit la supercherie.
Les courses d’aujourd’hui sont-elles truquées ? Les résultats sont-ils prévus à l’avance ? Un jockey retient-il volontairement son cheval ?
Il conviendrait plutôt de parler de stratégie. Un cheval qui effectue une rentrée ne sera pas « brusquer » et rarement déferré. Ou encore un entraineur qui vise un engagement et qui en fait donc son objectif va demander à son jockey de faire courir son cheval « sagement » sur les courses précédentes. Celui-ci fait alors ses courses afin de peaufiner sa condition en vue de son objectif. Ce qui ne l’empêchera pas de participer à l’arrivée mais son jockey ne donnera pas le maximum.
Exemple : Up and Quick, vainqueur du Grand Prix d’Amérique 2015
Depuis un an, il a été préparé pour cette épreuve. Deuxième de l’édition 2014, il arrête la compétition en février et reprend en novembre. Il ne s’illustre pas lors de ses deux premières courses et fini quatrième lors du Prix de Belgique, juste avant le Grand Prix d’Amérique. Il aurait pu faire mieux mais il est reste ferré, sans artifice. Il « fait sa course », cette épreuve n’étant pas un objectif. Le jour J, le jour du Grand Prix d’Amérique, il va courir pieds nus, mais aussi muni d’œillères descendantes et d’un débouche-oreilles.
Toutes ces informations sont censées être transparentes et un cheval ne devrait pas courir « sans prétention » à moins que cela ne soit accordé par le code des courses.
Certains entraineurs n’hésitent pas indiquer que telle ou telle course n’est pas un objectif.
A ne pas oublier également : les chevaux ne sont pas des robots et une course ne peut donc pas suivre une logique (et heureusement pour les gains).
« Lacher la bride » est formellement interdit.
Sascha Stappaerts en aura fait les frais après avoir empêcher Eastern Warrior de gagner.
Le 21 juin janvier 2013, lors d’une course de galop disputé à Mons, la cavalière Sascha Stappaerts a empêché son cheval de faire l’arrivée. Sanction des commissaires des courses devant l’évidence : elle s’est vue infliger une suspension de 5 ans et une amende de 10000 euros. Eastern Warrior, quand à lui, est privé de compétition pendant un an …
Les handicaps
Les handicap sont difficiles à déchiffrer. Le but de cette course étant que les chevaux soient à valeurs égales (dead-heat). Les meilleurs se verront alors pénaliser au poids.
Lorsqu’un cheval aligne plusieurs victoires, il se voit fortement pénaliser. Le but de l’entraineur est alors de faire baisser cette valeur et pour qu’elle baisse, le cheval doit aligner des contre-performances…
Peut-on alors blâmer l’entraineur …
Il n’est donc pas étonnant de voir s’imposer un cheval lors d’un handicap qui restait sur plusieurs échecs.
Aux joueurs de tenir compte de ces paramètres et au professionnels du milieu hippique d’agir en toute transparence.